N'DJAMENA, 16 janvier 2009 (IRIN) - L'interdiction gouvernementale du charbon de bois dans la capitale tchadienne, N'djamena, a créé ce qu'un observateur a qualifié de conditions « explosives », les familles cherchant désespérément à cuisiner.
« Au moment où nous parlons, des femmes et des enfants sont à la périphérie de N'djamena en train de ramasser des branches mortes, de la bouse de vache ou occasionnellement des restes de charbon de bois », a dit Merlin Totinon Nguébétan du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (HABITAT) au Tchad, à IRIN depuis la capitale. . "Les gens ne savent pas cuisiner."
« Les femmes qui accouchent ne peuvent même pas trouver un peu de charbon de bois pour chauffer l'eau pour se laver », a dit à IRIN Céline Narmadji, de l'Association des femmes pour le développement au Tchad.
Les syndicats et d'autres groupes de la société civile affirment que le gouvernement n'a pas préparé la population ni mis à disposition des combustibles ménagers alternatifs lorsqu'il a interrompu tout transport de charbon de bois et de bois de cuisson vers la capitale en décembre dans le but, selon des responsables, de protéger l'environnement.
Le charbon de bois est la seule source de combustible domestique pour environ 99 pour cent des Tchadiens, ont indiqué à IRIN des habitants de N'djamena.
Le gouvernement bloquant toute entrée de charbon de bois à N'djamena et confisquant apparemment tout ce qui se trouve dans la ville, le charbon de bois est devenu presque impossible à trouver, ont déclaré des travailleurs humanitaires et des habitants. Et lorsqu'il est retrouvé, un sac qui coûtait environ 6 000 francs CFA (US12) est maintenant revendu, clandestinement, environ quatre fois plus cher. (Plus)